Chronique : Paul Kalkbrenner - Icke Wieder.

Depuis maintenant quelques années, Paul Kalkbrenner s'est forgé un nom (et un prénom) dans le monde entier. Berlin Calling, son précédant opus qui accompagnait le film du même nom a été pendant assez longtemps un des disques phare d'une très grande partie des amateurs de musiques électroniques. C'est donc tout naturellement que je suis allé jeter une oreille sur ce nouveau long format sorti vendredi.

Berlin Calling avait réussi l'exploit d'attirer un public moins habitué aux formats contraignants de la techno, grâce aux structures pop des morceaux, ce qui à aussi éloigné les fans de la première heure, attachés à l'esprit BPitch Control. On aurait pu croire qu'en se séparant du label Berlinois pour le label rock/pop anglais Rough Trade Paul continuerait dans cette voie là, mais ce n'est pas trop le cas. Malgré un premier morceau assez lassant qui semble crier "je suis celui qui a fait Sky & Sand, achetez moi !", l'ambiance se rapproche de Self mais garde un côté un peu trop molasson et répétitif pour faire de ce Icke Wieder un véritable grand disque techno.

Le détail des morceau n'est pas forcément intéréssant, vu qu'ils sont tous plus où moins construits de la même façon et qu'ils ont tous un nom imprononçable, Boexig Leise ouvre l'album tranquillement, les trois suivants n'ont pas grand chose d'excitant mais restent assez sympas, Kleines Bubu m'enerve au plus haut point avec sa petite mélodie totalement inutile. Des Stabes Reuse (le morceau le plus court de l'album) fait office d'introduction à la seconde partie de l'opus, un peu plus technoïde. Icke Wieder se termine en semi apothéose avec les deux morceaux les plus réussis selon moi : Schmoekelung et Der Breuzen.

Tracklist complète :

Böxig Leise
Gutes Nitzwerk
Jestrüpp
Schnakeln
Kleines Bubu
Des Stabes Reuse
Sagte Der Bär
Kruppzeug
Schmökelung
Der Breuzen

En conclusion, Kalkbrenner s'est taillé un album pour lui et rien que pour lui. C'est à mon avis impossible pour n'importe quel DJ de passer un morceau de Icke Wieder en club, mais ce disque fera surement un malheur auprès des fans de la dernière heure qui sentiront l'appel d'un Berlin fantasmé en la personne de Paul lors de sa tournée de festivals estivaux.


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