Chronique : Skudge - Phantom.

Beaucoup de chroniques en ce moment (enfin bon tout est relatif, pour l'instant que deux coup sur coup). Non pas que l'actualité musicale soit d'une richesse exceptionnelle, mais c'est juste que je suis en période de "révisions" et donc j'ai plus de temps. Mais enfin c'est tout pour ma vie.
Aujourd'hui je reviens un peu sur un album que j'ai découvert un peu par hasard en début de semaine le premier et dernier album de Skudge : Phantom (Skudge Records) sorti au début du mois.


La suède n'est pas qu'un pays où règne en semant la terreur la mafia (de la house pour ceux qui n'ont pas suivi) et où la seule alternative électronique est tellement imprononçable que tout le monde l'a oublié (Slagsmalsklubben) ; c'est aussi un joli pays très froid et tout blanc. Atmosphère donc très propice pour un film d'épouvante, mais aussi pour la techno hypno-badante de ce duo venu du nord.
Comme je l'ai expliqué plus haut, je ne connaissais absolument pas Skudge avant d'écouter cet album, je vais donc juste vous faire part de ce que j'ai rapidement lu sur la toile au lieu d'une biographie super détaillée et pleine d'anecdotes croustillantes.
Skudge a sorti une poignée de maxis plébiscités et remixés par les plus grands (Ben Klock, Marcel Fengler, ...) qui ont la singularité d'être tous produits analogiquement, c'est à dire uniquement grâce à des machines (boites à rythme et synthés). Ce premier album ne déroge pas à la règle.

Tracklist :

Ursa Major
In Between
Sandblast
Eleven
Downtown
Vanisher
Realtime
Pressure Drop
Blackout
Shivers
Phantom
Modular Storm

Ursa Major joue parfaitement son rôle d'introduction. On se retrouve perdu dans la neige, le vent grondant dans les oreilles, le froid commence à s'immiscer par toutes ouvertures possibles. La chose de John Carpenter n'est pas loin...
Parfait prologue au reste de l'album qui démontre toute la maîtrise des machines par les deux Suédois, qui enchainent avec succès matraquage techno et hypnotisme house, entrecoupés par quelques tracks "beatless", qui font encore plus monter la tension (la charley en contre temps sur la fin de Vanisher est juste super efficace pour ça), et préparent l'apothéose lumineuse qui arrive avec le morceau éponyme : Phantom, explosion totale d'hypnotisme mélodique et de rigueur dansante.
Modular Storm referme avec peine cet album que l'on voudrait plus long. Mais ne dit on pas en suède que le silence après Skudge c'est encore du Skudge ?

En résumé, cet album est un gros morceau. Il faut se préparer les oreilles pour parvenir à en capter toutes les subtilités (et investir dans une bonne sono), mais une fois que c'est fait, toute la puissance de cet opus vous envahit, tel un esprit malin s'infiltrant dans votre esprit, un Phantom en quelque sorte.



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